Les biomédicaments, la révolution est en marche
Depuis quelques années, les biomédicaments prennent une ampleur considérable dans l'industrie pharmaceutique. Fruits d'une innovation constante dans le domaine de la biotechnologie, ils permettent de répondre plus efficacement aux besoins des patients.
En effet, les biomédicaments offrent de nombreux avantages pour lutter contre les maladies (en particulier les maladies rares et incurables) et aider les professionnels de santé. Utilisés notamment pour traiter les cancers, les maladies inflammatoires, les maladies auto-immunes, les maladies infectieuses ou encore les déficiences génétiques et hormonales (hémophilie, diabètes), ils concernent donc une grande quantité de patients. Les biothérapies permettent aussi de cibler et de personnaliser le traitement. Pour les cancers par exemple, le biomédicament va agir uniquement sur la tumeur en limitant les effets secondaires contrairement à une chimiothérapie classique.
Cependant, les procédés de fabrication des biomédicaments sont très sophistiqués et nécessitent des investissements importants en recherche et développement, ainsi que des installations de production spécialisées. Leurs molécules biologiques, bien plus complexes, sont souvent instables et requièrent des conditions de stockage et de transport spécifiques. À titre d’exemple, L’écart entre le nombre d’atomes dans une molécule chimique d’aspirine et une biomolécule de Herceptin est comparable à l’écart de poids entre un vélo et un jet privé. De plus, la production de biomédicaments doit répondre à des normes de qualité et de sécurité strictes pour garantir l'efficacité et la sécurité des médicaments.
Malgré ces défis, l'industrie pharmaceutique française se lance de plus en plus dans cette voie. Les entreprises françaises investissent massivement dans la recherche et le développement de biomédicaments innovants, avec des résultats prometteurs. Ils représentent ainsi une opportunité majeure pour le secteur, avec des perspectives de croissance importantes et une demande mondiale en forte hausse. Connaissant trop souvent des ruptures d’approvisionnement pour ses hôpitaux ou pharmacies, la France se doit de combler ses lacunes et de réduire sa dépendance vis-à-vis des imports de biomédicaments (95% de biomédicaments importés en 2022). Cependant grâce au soutien de l’état, les pharmaceutiques ont très bien compris l’importance de ne pas négliger ce tournant majeur. Pour preuve, le pays est passé de 4e producteur européen de biomédicaments à la seconde place entre 2020 et 2023, n’étant plus devancé que par le Royaume-Uni.
En conclusion, les biomédicaments sont une véritable révolution pour l’industrie pharmaceutique. Ils représenteront d’ici peu de temps une part importante de la production totale de médicaments tout en étant une rente financière de premier plan. Ainsi afin d’augmenter leur compétitivité, les industriels de la filière doivent continuer d’investir massivement dans la production de biomédicaments.
Aujourd’hui, les biomédicaments représentent 4% du total de produits pharmaceutiques commercialisés dans le monde mais plus de 30% du chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique.
Un secteur qui se renforce à l’échelle mondiale :
La bioproduction de biomédicaments est l’un des 10 objectifs majeurs du programme France 2030 avec un budget de 800 millions d’euros pour notamment 3 buts définis :
- doubler la part de biomédicaments produits sur le sol français (objectif de 20)
- doubler le nombre d’emplois du secteur, en passant de 10 000 à 20 000 emplois
- permettre l’émergence d’au moins 1 nouvelle licorne et 5 nouvelles ETI de la biotech
Quelques-uns de nos visiteurs issus de l’industrie pharmaceutique :
SANOFI – UPSA – ETHYPHARM – Delpharm - Merck France – Laboratoire GlaxoSmithKline - Laboratoires chemineau – Roquette frères - Boerhinger Ingelheim Animal Health - Getinge Life - Pierre Fabre - Unither Liquid Manufactoring